"Le Kamasutra est la jouissance appropriée par les cinq sens, assistée de l'esprit uni à l'âme"

49. La danse aux joyeuses faveurs



La danse est souvent l'occasion d'éveiller le désir de l'autre, ou bien, pour les nouveaux amants, d'échanger de furtives caresses. Danser l'amour, c'est prolonger un instant festif dont le souvenir érotique embrasera vos nuits câlines !

D'une posture amoureuse classique, "la levrette" à la "danse aux joyeuses faveurs", il n'y a qu'une variation de mesure, qui vous emportera dans une chorégraphie passionnée.

La femme s'agenouille sur le lit, le corps en avant, les fesses redressées, les cuisses largement écartées. Ses avant-bras et ses mains lui servent d'appui : elle est ainsi dans une position de sphinx, fort suggestive pour son amant, qui verra certainement son désir se renforcer. Placé derrière elle, à genoux également, les jambes serrées entre les siennes, il pénètre sa partenaire. A ce moment, la femme soulève son buste en prenant appui sur ses mains, puis se rapproche de la couche rapidement, à la façon d'un chat qui arrondit le dos puis s'étire : ce mouvement provoque une bascule du bassin et des sensations agréables pour les deux amants. Lorsque la femme a les épaules en position haute, son bassin est en position basse ; le pénis est repoussé vers l'extérieur de son vagin, à l'exception du gland.

La femme répète le mouvement en l'accélérant autant qu'elle le peut : c'est donc elle qui mène la danse. Ce qui n'empêche pas l'amant d'accompagner les ruades de sa maîtresse.

Ainsi, les modifications de position du pénis, qui frotte tantôt sur l'avant tantôt sur l'arrière du vagin, et qui entre ou sort au rythme des soubresauts de la femme, sont à la source du plaisir de chacun.

Bien entendu, à partir d'un certain stade d'excitation, il est probable que l'homme ne se contentera pas de se laisser guider, et scandera la danse de la femme de vigoureux coups de reins. Il peut aussi glisser une main entre les cuisses de sa compagne et la plaquer contre sa vulve : les pressions sur le mont de Vénus ou le clitoris qui s'ensuivront, lorsque la femme s'écrase sur la couche et se redresse, devraient eux aussi favoriser la montée de l'orgasme. L'énergie déployée par les deux partenaires, tous deux actifs dans cette posture, renforce leur union physique ; dans la "danse aux joyeuses faveurs "la connivence des corps amoureux et le violent désir de fusion qui en résulte s'assouvissent dans la jouissance sexuelle.