"Le Kamasutra est la jouissance appropriée par les cinq sens, assistée de l'esprit uni à l'âme"

57. L'écrin à bijoux



Lascivité et contemplation s'associent volontiers à la relation amoureuse. Dans la posture dite "L'écrin à bijoux" qu'on appelle aussi "A la paresseuse", point n'est besoin d'être sportif, seulement tendre et sensuel !

L'étreinte de "l'écrin à bijoux" est particulièrement rassurante, lors des premiers jours d'une relation, lorsque le sexe est source d'anxiété entre les deux amants.

Dans cette position, les deux partenaires sont étendus sur le flanc, face à face. Avant la pénétration, ils s'embrassent  et explorent leurs corps ; leurs langues se cherchent, lèchent le ventre et le sexe de l'autre, taquinent ses bouts de seins ; les mains se joignent ou partent à la découverte des recoins de peaux les plus tendres ; les doigts stimulent le clitoris et le mont de Vénus, les testicules et la verge jusqu'à ce que les deux sexes, au paroxysme du désir, ne résistent plus à se mêler dans la pénétration.

L'homme, une jambe allongée sur la couche, replie l'autre jambe et la glisse sur la jambe d'appui de la femme, elle aussi allongée ; ils sont ainsi cuisse contre cuisse. La femme soulève la deuxième jambe et la replie de façon à laisser reposer le pli de son genou sur la hanche de l'homme. Ainsi, les deux partenaires, jambes entremêlées dans une position quasi-symétrique, enferment leur sexe dans un "écrin" protecteur.

Quand l'homme pénètre la femme, il le fait doucement, parce que, dans cette position, la vulve est seulement entrouverte et l'entrée du vagin étroite.

Il peut continuer de jouer avec son pénis, et exciter davantage le clitoris, en restant aux confins de la vulve, pendant que les bouches s'embrassent et que les bras s'enlacent. D'ailleurs, si l'homme se décale légèrement vers le haut du lit, le contact de sa verge avec le clitoris n'en sera que plus intime.

Peut-être que la femme traduira son impatience de jouir, en accentuant ses coups de reins ; l'homme, alors, la pénètrera plus profondément, en ondulant des fesses et du ventre.

Dans cette posture, ni l'un ni l'autre n'est très mobile ; l'expression du désir puis du plaisir n'en est que plus subtile. Du fait de l'étroitesse du vagin, la forte friction du pénis, durant le coït, offre à l'homme des sensations immédiatement intenses qui entraînent l'éjaculation ; la femme, elle, ressent voluptueusement les va-et-vient contre la face inté­rieure des lèvres et accède parfois, de ce fait, avec facilité à l'orgasme.